M. Maliki avait assez de chance, on venait de lui faire part de sa nomination de directeur d’une succursale de l’usine où il était employé. La famille Maliki déménageait donc dans le désert du Sahara ! Quel bonheur enfin, son vieux rêve allait se réaliser. Depuis son enfance, il désirait habiter une villa spacieuse, retirée des bruits de la ville. Sa femme et ses enfants partagèrent son enthousiasme. Une nouvelle vie commença dans une maison isolée située à trente kilomètre de la ville ; Quarante kilomètres séparaient Monsieur Maliki de son lieu de travail !
Mais il était comblé, heureux. Les enfants s’habituèrent très vite au dune de sable. Il n’en fut pas autant de leur mère qui nourrissait des idées noires à la vue des villageois déprimés par la chaleur du soleil. Seule toute la journée, livrée à elle-même, loin de ses amis et de son milieu habituel, elle commença à brasser des idées noires de plus en plus. Une fois par jour, elle se rendait en Ville pour y faire ses courses. Son mari lui acheta l’indispensable chameau, puis un cheval. Rien n’y fit ! Elle se plia toujours davantage dans sa solitude. Elle s’asseyait pendant des heures à une fenêtre, en pleurs, négligeait son intérieur.
J’avais traité son époux contre la tabagie au moyen de l’indicathérapie. Celui-ci vint me voir pour le cas de son épouse. Ce fut une satisfaction totale. L’angoisse et la peur des villageois disparurent très vite.
La peur n'empêche pas de mourir, elle empêche de vivre !
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