1. Le concept de capacité et développement.
En Indicamétrie, la notion de capacité est partie du concept de « capacité et développement» à l’énergie efficiente « Mana ou Sebayadji » selon l’inventeur de l’indicamétrie. Elle sera beaucoup plus considérée comme le résultat du fonctionnement du cerveau à la suite de plusieurs années de recherches.
Dans les conférences inaugurales du professeur Diabaté Moustapha, (inventeur de l’Indicamétrie) de l’auteur Brigitte GUIRATHE, il est écrit « à toutes les questions que je lui posais concernant les capacités, il répondait toujours : « vous savez, monsieur Diabaté, ce qui est certain, c’est qu’aucune entreprise, aucun projet, aucun pays ne peut fonctionner tant que le cerveau humain ne fonctionne pas correctement ».
Tant que le cerveau humain est défaillant aucun projet ne peut aboutir. « Quand le conférencier a dit que vos dirigeants sont atteints d’une incapacité congénitale à résoudre leurs problèmes, certainement qu’il faisait allusion au fonctionnement du cerveau suivant les espaces ».
Dans ses analyses, le chercheur Diabaté va se rendre compte que le fonctionnement du cerveau se fait en fonction de l’espace dans lequel se trouve son sujet. Seront mis alors en relation les différents espaces et les capacités humaines.
Il va réaliser que le fonctionnement du cerveau nécessite une certaine qualité et quantité d’énergie, qu’il va découvrir à partir des travaux du Professeur Lucien Lévy Brühl, qui signale l’existence d’une énergie qui donne de l’efficacité à toute chose.
C’est cette énergie qui est mise en cause chez les leaders africains de l’époque, par le journaliste français Gilbert Comte qui disait, face aux nombreux coups d’états en Afrique, que «tout se passe comme si la jeunesse africaine et ses dirigeants étaient atteints d’une incapacité congénitale à résoudre leurs problèmes». Cette énergie, caractéristique de la capacité, dont parle Gilbert Comte, si elle est présente permet à tout Être d’être efficace dans ses actions. Elle va s’identifier dans le courage, dans l’endurance, dans l’honnêteté, dans l’élaboration des stratégies, dans la prudence, dans la communication avec soi-même et avec l’extérieur, dans la résolution des problèmes. Tout ce qui relève du pouvoir de la pensé, de la capacité du cerveau seront efficaces grâce à cette énergie appelée Mana en Asie, Sébayadji en malinké en Afrique et que Samaël Aun Weorappelle la « Kundalini » ou l’énergie sexuelle.
2. L’énergie capacitaire ou le sébayadji chez le Malinké[2].
Chez le malinké, quand vous dites « Sébaya » c’est la capacité et « Séba c’est le capable. En malinké cette énergie caractérise les individus, les classifie et les organise. Elle prend la forme du « Tchêyadji[3] », qui fait référence à l’énergie sexuelle dans les actes de bravoures. « Tchê », en malinké, signifie « garçon », et « dji » veut dire «flux, liquide », le « Tchê » n’est pas seulement la personne qui a le sexe masculin, mais c’est toute personne capable de faire preuve de courage et d’endurance. C’est en cela que le « Tchêyadji » est le flux d’énergie qui confère l’efficacité, c’est aussi la semence créatrice. De manière péjorative, une femme courageuse pourrait être appelée en malinké « Mousso la Tchê » ce qui veut dire « femme-Garçon » ou «femelle male». La présence de cette capacité se fera sentir chez la femme malinké dans son caractère, sa voix et dans ses prises de décisions.
[1] Le Dictionnaire Universelle Bordas cité par le Professeur Moustapha Diabaté et repris par A.DEAZON, In Introduction à l’indicamétrie P22
[2] Langue ou macro langue parlée en Afrique de l’ouest, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Malinké
[3] Flux masculin qui caractérise l’autorité, le commandement et la bravoure, la semence du mâle